La collecte des données se fera par des questionnaires auto-reportés complétés anonymement par les parents/représentants légaux d’adolescent·es. Il suffira pour les parents désireux de participer à l’étude de remplir un questionnaire qui leur aura été préalablement transmis par l’adolescent·e concerné·e et de nous le renvoyer à l’aide d’une enveloppe préaffranchie. Les principaux concepts opérationnalisés et évalués les suivants :
- La surprotection parentale : Multidimensional Overprotective Parenting Scale (Kins & Soenens, 2013 ; Chevrier, et al., in press) qui évalue plusieurs composantes de la surprotection parentale, notamment la résolution prématurée de problèmes, l'éducation anxieuse, l'hyperactivation des émotions, l'infantilisation, l’intrusion dans la vie privée et la surprotection générale.
- Les représentations des parents liées au contexte : (a) adhésion à l’idéologie de la parentalité intensive : Intensive Parenting Attitudes Questionnaires (Liss et al., 2013) ; (b) pression sociale perçue : Parental Social Pressure Scale (Wuyts et al., 2015) ; (c) vision du monde (menaçant, dangereux, compétitif): Social Worldview Scales (Perry et al., 2013) (d) menace environnementale (climat, pandémie) : World Out There Questionnaire (Grolnick & Gurland, 2005) ; (e) insécurité de l’emploi : Job Insecurity Scale (Vander Elst et al., 2014)
- Enfin, les parents seront également évalués sur leur orientation collectiviste-individualiste (Triandis & Gelfand, 1998), leur construction de soi interdépendante (Cross et al., 2000), leur évitement de l'incertitude (Jung & Kellaris, 2004), et leurs attitudes à l'égard des rôles genrée (Larsen & Long, 1988).
Tous les questionnaires ont été adaptés conformément aux directives de la Commission internationale des tests (Hambleton, 2001) et sont disponibles en français. Une étude pilote a été réalisée en Belgique (N=177 parents d’adolescent·es âgé·es de 16 à 18 ans) pour examiner la faisabilité du questionnaire et les qualités psychométriques de l’ensemble des mesures.
Les données obtenues feront l’objet d’analyses descriptives suivies d’analyses inférentielles pour explorer les associations entre les différentes variables évaluées. Afin de tester des modèles théoriques (p.ex., médiation, modération), nous procéderons également à des analyses plus complexes (c.-à-d., modèles d'équations structurelles ; Kline, 2010). Du point de vue interculturel, l'analyse des données consistera d'abord à examiner les différents niveaux d'invariance de mesure (Milfont & Fischer, 2010), en effectuant des analyses comparatives multigroupes dans le cadre d'une analyse factorielle confirmatoire. Ensuite, des modèles de type « country-fixed effects models » (Bryan & Jenkins, 2016) seront utilisés pour distinguer les effets au niveau national des effets au niveau individuel.