Le projet examine quelles préférences personnelles des jeunes et quels aspects institutionnels d'une filière jouent un rôle dans le choix d'une filière d'études.
A l'aide d'un questionnaire en ligne qui sera distribué aux lycées et aux écoles cantonales dans tous les cantons de Suisse, nous voulons analyser plusieurs aspects importants du choix du domaine d’études.
Il est bien connu que la Suisse souffre d'une pénurie de travailleurs qualifiés. Dans peu de secteurs, ce phénomène est aussi grave que dans les professions des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM), qui sont très importantes pour l'industrie et l'innovation en Suisse. Au vu de ces récents développements, notre projet vise à comprendre les raisons pour lesquelles les femmes poursuivent souvent des études en dehors des programmes STIM. De plus, nous voulons examiner dans quelle mesure les hommes peuvent être motivés pour des carrières encore dominées par les femmes.
Un autre objectif de ce projet est de comprendre l'effet du choix de la faculté d'étude sur la santé mentale des participant·e·s. Ces dernières années, ce sujet est devenu de plus en plus important, surtout après la pandémie de Covid-19 et en raison du déclin récent de la santé mentale moyenne des adolescent·e·s.
Le but du projet est d'étudier l'importance relative de certains facteurs et d'examiner comment les préférences diffèrent entre les filles et les garçons. Finalement, nous sommes intéressées à examiner comment les préférences du choix du domaine d’études diffèrent entre les jeunes issus de différents milieux socio-économiques.
Notre objectif est de rendre l'étude aussi représentative que possible dans le contexte suisse, d'où l'importance de la participation du canton de Vaud, l'un des plus grands cantons. Notre étude examine notamment si l'organisation du système de bourses est liée aux préférences en matière de caractéristiques des domaines d'études. En tant que canton généreux en matière de financement des bourses, nous espérons que les résultats seront particulièrement pertinents pour le canton de Vaud.
Une comparaison cantonale est en outre intéressante concernant les différentes représentations des rôles de la femme et de l'homme, car ces attitudes varient en fonction du contexte régional. Seule avec la participation du canton de Vaud et la comparaison cantonale, nous pourrons évaluer de manière réaliste dans quelle mesure les différentes normes sociales en Suisse ont un effet sur les préférences en matière de choix des filières d'études.
La comparaison cantonale nous permet par ailleurs de déduire des « policy advice » spécifiques, par exemple: le financement des études est-il un souci plus important pour les futurs étudiant·e·s en Suisse alémanique par rapport à la Suisse romande ? L'effet de la santé mentale sur le choix de la filière d'études est-il différent selon le canton ? Où parvient-on le mieux à intéresser les femmes aux STIM et les hommes aux soins et à l'éducation ?
Il s'agit d'un projet de suivi de Dr Benita Combet qui a publié dans un journal de renommée mondiale (lien : https://doi-org.eui.idm.oclc.org/10.1093/esr/jcad021). Veuillez consulter le résumé de l'article ici: (lien : https://www.benitacombet.net/_files/ugd/9c18dd_f75e99dd4b744db19fc46844577d88dd.pdf). Michael Grätz de l'Université de Lausanne participe également au sous-projet sur l'origine sociale.